TÉMOIGNAGE – Jean-Wilford Sanon

Le français, c’est l’avenir du Québec. Le jour où nous ne sommes plus français, nous ne sommes plus une nation! (Photo: Serge Jongué)

Haïtien d’origine, Jean-Wilford Sanon est arrivé au Québec en 1990 et a commencé à travailler à l’usine de Bas Iris en 1993. Un des leaders de la campagne de syndicalisation, il est devenu le président de la section locale 2659 du Syndicat du vêtement, textile et autres industries en 1999.

Chez nous, c’est les Nations-Unies, mais il y a un groupe très majoritaire, les Haïtiens et Haïtiennes, qui composent 70 % du personnel. Pour eux, le français n’est pas un problème. Mais dans certains départements, il y a des concentrations de d’autres ethnies pour qui l’anglais vient plus facilement. Là, ce n’est pas évident.

Nous avions fait des démarches pour organiser des cours de français. C’était sur le point d’aboutir. À 60 %, nos 1 600 membres avaient dit oui. Mais il y a eu des mises à pied qui ont fait tomber le projet. Il faut dire que l’employeur est plutôt indifférent. Même s’il n’y a pas de coûts directs pour lui, il résiste en parlant des problèmes de remplacement pour l’heure pendant laquelle il y aurait libération du travail.

Je pense aussi que le gouvernement ne fait pas son travail. Il y a peu de ressources financières, mais surtout, on ne sent pas qu’il a véritablement la volonté de franciser les milieux de travail. Ce n’est pas suffisant de « demander » aux entreprises de contribuer à la francisation de leur personnel. Il faudrait que le gouvernement les « oblige ».

Le français, c’est l’avenir du Québec. Le jour où nous ne sommes plus français, nous ne sommes plus une nation!

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